Présentation.
Comme tout sortilège de 5ème Arcane, Brasier est l'apanage des mages les plus accomplis et les plus savants. Au premier abord, c'est un sort de flammes d'un degré encore plus élevé que l'Immolation.
Cependant la divergence de ses effets est le signe visible d'une nature toute autre, d'un fonctionnement à la fois complexe et primitif dont la découverte amène le destructeur aux confins de son école.
Mécanisme.
Pour lancer un sortilège de Brasier, il faut laisser son pouvoir envahir son corps au lieu de chercher à le contrôler. Pas ici de concentration véritablement, mais plutôt une fusion du mage avec sa magie. Le flux destructeur ne doit jamais se synthétiser entre les mains du lanceur, sans quoi celui-ci échouera, il doit s'amplifier jusqu'à ce qu'il se répande de lui-même au-dehors et vienne se déchaîner contre une ou plusieurs cibles.
C'est ce qui donne l'impression que les flammes jaillissent du corps même du destructeur, comme si une partie de lui se détachait en volutes brûlantes.
Spécificités.
Chez les adeptes de cette magie offensive qu'est la Destruction, plus un sortilège est spectaculaire et plus son auteur est digne d'admiration. Mais le sortilège de Brasier n'est paradoxalement pas plus prestigieux que celui d'Immolation, du moins quand ce dernier cause des dommages importants à la cible.
En revanche il suscite un respect et une fascination profonde chez les mages qui se vouent entièrement à cette école. En effet il permet de renouer avec l'aspect le plus fondamental de la Destruction. Il montre qu'elle ne fait que créer magiquement ce qui est possible naturellement, mettre à portée du mage l'incendie d'habitude déclenché par les éléments. C'est à la fois une allégorie de la magie profane toute entière et la marque d'une philosophie de la Destruction, fondée sur le mouvement et la matière.
Manifestation.
Le sort de Brasier est dirigé vers une cible, bien entendu, mais celle-ci n'est que l'épicentre d'un tourbillon de feu qui brûle tout dans ses abords immédiats et même au-delà. Une figure connue de tous ceux qui ont approché de prés ou de loin un champ de bataille est celle d'un destructeur en pleine incantation, dont les manches de la robe crachent littéralement des torrents de feu en direction de ses ennemis. C'est généralement ce qui se passe lors du lancer d'un Brasier, suivi immédiatement par le déferlement de cette nuée brûlante sur une large zone.
Utilisations.
Sort de zone, le Brasier est largement employé à la guerre, particulièrement contre les formations serrées bien sûr, là où son efficacité est optimale.
Par ailleurs il s'est développé chez certains destructeurs un esthétisme du Brasier: ces mages se retrouvent au crépuscule ou lors de nuits noires pour expérimenter tour à tour les Brasiers les plus beaux, les plus intenses, les plus impressionnants.
Aube
