Présentation.
Le sortilège de Plénitude, lui aussi bien emblématique de son école, est à l'origine de nombreux pouvoirs vitalistes. C'est un sort assez ancien, dont la création et la stabilisation furent l'aboutissement d'un long travail d'expérimentation des effets de la Vitalité sur le corps Idean. Les secrets de sa maîtrise n'en sont que plus captivants.
Mécanisme.
Une approche simpliste de ce sortilège, se fondant sur ses effets, consisterait à voir en lui la combinaison de plusieurs sorts différents. Il est vrai que son flux intègre ceux du sort de Vigueur, lui-même sort combiné comme on l'a déjà dit. Mais en réalité c'est exactement le contraire: Plénitude est un tout et c'est lui qui est à l'origine des autres sorts plus ciblés.
Deux grandes avancées ont été faites dans les derniers centécycles par les amoureux de la Vitalité et plus généralement ceux de la magie profane: la dissociation des effets dans le temps, qu'on observe par exemple dans le sort de Vitesse, et leur dissociation dans l'espace. C'est cette dernière qui permit la stabilisation de sortilèges moins coûteux en mana et plus ciblés.
Plénitude agit quant à lui de manière globale, son flux circule dans le corps de la cible et altère simultanément presque toutes ses énergies vitales, à niveau égal. Il est donc impossible de l'orienter pour favoriser telle ou telle capacité, son action est une et indivisible car il demande simplement d'entrer en phase avec le corps de la cible et d'y insuffler de la Vitalité. Evidemment cette opération est très difficile et la magie étant affaire de précision, la moindre inégalité dans la formation du flux entraînera l'échec total du sortilège.
Spécificités.
L'apprentissage de ce sort de 5ème Arcane ramène donc le vitaliste aux sources de son école ou pour parler plus prudemment, de la pratique actuelle de son école.
Si le maniement de son mana est avant tout une affaire de pouvoir et de volonté, nul ne peut lancer un tel sortilège sans comprendre l'harmonie interne du corps qu'il s'apprête à modifier, y compris bien sûr si ce corps est le sien. La magie est un tout, la volonté la plus forte n'y changera rien si le lien avec le corps de la cible n'est pas total, le flux ne se créera même pas puisqu’il n'aura nulle part où aller.
La Vitalité n'est pas à l'origine une magie aussi liée à la nature qu'on veut bien le penser, simplement cette nécessité de sentir l'autre pour l'altérer lui a donné son surnom de "magie des sens" et a contribué à développer cette aspiration chez ses pratiquants. Il est même dit qu'à une époque ancienne on ne pouvait pratiquer cette école qu'en touchant la cible et avec des résultats bien moindres, de sorte qu'on crut pendant longtemps qu'il ne s'agissait que de lui faire partager sa force vitale. On évoque ainsi des scènes ou plusieurs mages se tenaient par la main pour communiquer à l'un d'eux un pouvoir suffisant.
La recherche assidue et l'expérience permirent de parfaire progressivement les résultats obtenus, jusqu'à atteindre la Plénitude vitaliste. Plus que la puissance acquise, ce fut l'aspect théorique qui importa: l'élaboration de ce sort démontra que la Vitalité avait un pouvoir indépendant de la force du lanceur, sa fixation définitive ouvrit quant à elle la voie à à une pratique de cette école bien plus efficace et intéressante pour les non-mages.
Manifestation.
L'incantation de Plénitude se caractérise par ses sons longs et ouverts, que certains mages ont l'habitude de chanter. Un halo vert illumine le lanceur juste avant de progresser rapidement vers la cible. Le flux ainsi créé passe dans son corps au fur et à mesure qu'il quitte celui du lanceur, dans un mouvement coulant assez beau à observer.
Toutes les capacités physiques de la cible sont augmentées, de la dextérité à la force en passant par son endurance, les capacités intellectuelles n'étant en revanche pas affectées.
Utilisations.
Le sort de Plénitude est bien évidemment un excellent sort de soutien, très apprécié des guerriers, voyageurs divers et travailleurs manuels.
Des pressions ont parfois été instiguées dans certaines contrées pour qu'il soit renommé, en raison de la connotation spirituelle que pouvait prendre son nom, mais ce dernier décrit tellement bien la sensation procurée que ces efforts ont été vains.