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95 Joueurs sur Ideo (4581 inscrits) : 51 humains 2378), 30 elfes 1431), 14 orcs 772) | 1 joueurs connectés | Liste des joueurs | IDEO V 3.6.5-1

Gaïdra

Gaïdra, divinité du Foyer



Légende : rapportée par Blanche Delyra
Gaïdra est la deuxième fille, après Nephta, née de l’union entre Dallia et son mari Karkh. C'est une jeune fille à la peau pâle, aux cheveux châtains coupés très courts, aux yeux bruns, plutôt discrète et sage.
La déesse de la Vie resta très discrète sur sa naissance et l'enfant resta dans la bulle familiale pendant de très nombreux cycles, coupée du monde.
Un isolement dont la divinité s'accommoda très bien de par son caractère.

Il vint cependant le temps où la déesse dût sortir de cette bulle: on raconte que Dallia était assez réticente mais son mari finit par la convaincre de la nécessité pour toutes les divinités de découvrir le monde.

Avant de la laisser partir à la rencontre de Azolth, Aldménir et Délémia, Dallia lui tint ce discours.
"Tu es notre deuxième fille, Gaïdra. J'ai veillé à t'élever et à te protéger du mieux possible, pour que tu sois mieux armée à ce que tu découvriras.
De nombreuses choses inconnues t'attendent à l'extérieur : tu vas à leur rencontre, d'autres viendront à toi et malgré toi. Il te faudra apprendre."

La divinité s'en fut alors à la rencontre d'Azolth, qui accueillit la divinité chaleureusement. Le Passeur lui parla du changement, de l'hédonisme mais aussi de la Mort et de la nécessité de l'Achèvement de toute chose.
Azolth la mit également en garde la divinité sur le fait que son isolement pouvait l'avoir coupé du monde réel et de ses bouleversements et de ce fait lui être préjudiciable.
Gaïdra objecta que même au sein de son isolement, elle avait été confrontée aux changements et qu'elle ne sentait pas lésée.
Elle remercia cependant Azolth pour son enseignement et s'en fut.

Elle rencontra ensuite Aldménir, qui l’accueillit amicalement. Le dieu lui enseigna l'équilibre entre la nature et la civilisation, l'harmonie, mais aussi les Mystères. Il souligna à quel point son isolement l'avait coupé du monde réel et de nombreuses connaissances et de ce fait pouvait lui être préjudiciable.
Gaïdra objecta que même au sein de son isolement, elle avait été confrontée aux mystères de ce monde et qu'elle ne se sentait pas lésée.
Elle remercia cependant Aldménir pour son enseignement et s'en fut.

Elle rencontra enfin Délémia, qui lui proposa de l'emmener dans le monde des hommes pour ce qu'elle nomma comme une surprise.
Gaïdra accepta poliment et suivit sa tante dans ce nouveau monde. La déesse se montra charmante et chaleureuse avec sa nièce.
Gaïdra finit par lui avouer qu'elle était bien agréable, plus que Azolth et Aldménir qui s'étaient montré très sévères par rapport à son "prétendu" isolement.
De son plus beau sourire, Délémia déclara alors, un sourire flatteur aux lèvres
"Oh, cela ne m'étonne pas d'eux ; ils disent surtout cela parce qu'ils ne t'ont pas rencontrées plus tôt et n'ont pas été de par ce fait plus impliqués dans ton éducation.
Mais Karkh et Dallia n'ont pas de reproche à se faire: avec ta vivacité et ton intelligence, tu n'as pas nécessairement grand-chose à apprendre dans ce monde:
juste profiter de ce qu'il offre"
La divinité était forte aise d'avoir enfin trouvé une personne qui la comprenait bien : elle était totalement sous le charme de la déesse du Désir, ce qui était loin de déplaire à cette dernière.
Elles étaient arrivées sur une plage déserte, où les vagues allaient et venaient, malmenant le sable de l'étendue : Délémia la fit avancer jusqu'à l'entrée d'une grotte, qu'elle présenta comme la surprise.

Pas peureuse pour un sou devant la sombre cavité, Gaïdra rentra dedans.
"Quel lieu intrigant...c'est comme une maison construite à même la roche"
Pour avoir été isolée, enfermée pendant si longtemps, se retrouver dans un lieu fermé ne lui faisait point peur, au contraire.
Des cris d'animaux la tirèrent de sa contemplation: cela s'avéra être des familles de chauve-souris, qui avaient investi les lieux. Gaïdra s'interrogea à haute voix sur ses créatures, pour se rendre compte qu'elle était seule à présent.
Elle continua sa progression dans la grotte, qui aboutissait un cul de sac dans une anfractuosité de grande taille.
Devant elle se tenait une divinité qu'elle ne connaissait pas : sa peau luisait légèrement dans l'obscurité de la grotte: ses yeux étaient recouverts d'un masque en forme de chauve-souris. Immobile, la divinité fixait le plafond.

Sans n’avoir jamais été présentée ou décrite, Gaïdra comprit qu’elle était devant sa sœur aînée. Une certaine émotion et curiosité naquit en elle, mais à peine eut-elle le temps d’esquisser un geste d’approche un mot, que la divinité tourna son visage sans regard vers sa sœur et qu’elle fut frappée violemment de sa magie, perdant connaissance.
Quand elle revint à elle, un jeune homme l'ayant trouvé inconsciente sur la plage était à ses côtés et aux petits soins. Sous l'influence de la magie de Nephta, elle en tomba instantanément amoureuse, et le jeune homme, fils aîné d'une bonne famille de propriétaires terriens qui travaillaient eux-même la terre la présenta à ses parents.
Tout alla très vite, et les amants eurent tôt fait d’emménager ensemble dans une petite maisonnée de deux étages, au bord de la mer. Gaïdra eut la bénédiction de ces parents, satisfaits de l’expérience positive de leur fille sur Ideo.

Délémia rendit visite à sa nièce, qui l’accueillit chaleureusement au sein de sa maison, lors de l’une des soirées froides de la saison du crépuscule, précédant de peu la saison de la Nuit. La déesse du désir ne vint pas les mains vides et lui confia une flamme bien particulière, celle de l’âtre, au cœur de ce qu’est le foyer : n’était-ce pas, après, tout, sans aucun doute ce qui serait attribué à Gaïdra, fille de Karkh et de Dallia, qui était restée si longtemps isolée ? L’incident de la caverne était à présent loin des pensées de la divinité et les autres dieux approuvèrent cette attribution.
Ainsi, la trahison de son compagnon au sein même du foyer, quand elle le trouva aux bras d’une femme dans leur couche, fut d’autant plus inattendue et douloureuse pour la divinité du Foyer, qui, de par le choc, perdit le contrôle du feu de l’Âtre qui commença à dévorer la maisonnée.
Il n’en fut que par une prise de conscience et la prévention de la divinité – qui veillait toujours à ce qu’un pichet d’eau soit présent près de la cheminée que le début d’incendie fut maitrisée. Les flammes furent éteintes, ne laissant que dans l’ancienne âtre des cendres froides.

On raconte que les causes de cette infidélité du jeune époux étaient la lassitude qu'il nourrissait à son égard : la domination de Gaïdra au sein de la maisonnée, le fait qu'elle soit aussi présente, très serviable, trop parfaite dans la tenue du foyer l'avait lentement et surement ennuyé. Quelques disputes et haussements de tons que la divinité avaient sous-estimé et attribués à la routine du couple avaient eu lieu, mais jamais Gaïdra n'aurait imaginé l'aventure et la double vie que son mari avait mené jusqu'à emmener cette autre femme au sein de la maison, car c'était bien la première fois. Acte manqué ? Volonté inconsciente de l'époux de révéler à sa femme son infidélité ? On raconte que Délémia n'était peut-être pas étrangère à cet évènement : la déesse était impliquée dans sa rencontre avec Nephta. Cela était peut-être la deuxième étape d'un stratagème de cette dernière, animée par la jalousie ou la volonté de faire tomber sa nièce sous sa coupe, ou un test destiné à l'encontre de cette dernière.

Toujours est-il que la divinité fut, après cet incident, introuvable. Les dieux finirent par s’en inquiéter et ce fut nulle autre que Délémia qui la trouva la première, dans un village coupé du monde par la sévérité de la saison de la Nuit, tentant vainement d’allumer le feu d’une âtre.
Toutes deux connaissaient le secret liant les deux amants présents au premier étage de la maisonnée. La déesse du Feu, ne cachant point son déplaisir, demanda dans un murmure à Gaïdra :
A quoi servira la flamme que tu comptes allumer, ma chère nièce ?
Gaïdra n’avait pas été surprise de la présence de Délémia : qui d’autre aurait-pu la trouver ? Elle si avare en mots en général dédia une tirade à la déesse du désir.

"Je ne sais pas grand-chose du monde car celui-ci se réduit aux foyers. Mais j’ai appris, grâce à mes parents et par la sagesse de l’Harmonie et du Changement.
Et aussi grâce à toi, autant l’attachement amoureux que la morsure amère de la jalousie."

Après un silence, Gaïdra, agenouillée devant l’âtre noircie se releva et regarda la déesse aux Mille Masques.

"Je ne sais pas grand-chose du monde alors je ne peux que tendre à tout savoir du Foyer. Au-delà de cela, il m’a permis de mieux comprendre ma mère."

Regardant de nouveau l’Âtre, comme une prière, elle dit.

"Je veux que cet Âtre réchauffe les âmes autant que les corps d’une chaleur douce."

Et le feu s’alluma dans l’âtre : la déesse avait elle disparu, tandis que Gaïdra revenait vers les dieux qui la cherchaient, pour les servir et veiller sur les foyers.

Autre : Gaïdra est représentée en général dans une tenue simple, une robe avec des manches longues, bien qu’elle puise également porter une tenue plus riche et des bijoux faits d’une multitude de perles de bois et de métal, comme le sont les maitresses de maison. Autour du cou, une chaine à laquelle est accrochée une paire de ciseaux finement ciselée et délicatement décorée qui a été faite pour elle par la divinité des Forgerons ; à sa ceinture les clés, symbole de son titre dans le foyer. Elle est représentée simplement debout ou en position du prieur panthéonique.
Dans certaines représentations, Gaïdra porte des traces irréversibles de brûlure sur la main et bras gauche : certaines versions de l’histoire qui lui est rattachée racontent que le jour où elle a failli perdre le contrôle sur le feu, elle s’est brûlée en en reprenant le contrôle : une brûlure physique autant que symbolique. Sur d’autres versions, les brûlures sont simplement les marques du labeur. En des temps anciens, les familles aimaient à poser près des cheminées des statuettes en terre cuite à l’effigie de la divinité, afin que celle-ci prêche auprès de Dallia la protection du foyer.