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Histoire d'Yrreraent d'Ylnalaen : Ascension

Prélude à la chute d’Ithoria



La jeunesse et adolescence
d’Yrreraent d’Ylnalaën


Yrreraent est né au cycle de grâce 1515 à Kival la Sainte dans l’imposant manoir familial d’Ylnalaën, premier fils de Brilac. Comme il était de bon ton au sein de la lignée, son éducation fut confiée pour ses premières années par une nourrice issue d’une branche annexe de la lignée sainte. Ses parents n’eurent jamais droit de le voire, et n’eurent jamais l’envie de le faire, jusqu’à que le jeune garçon eut 7 cycles, l’âge où commençait les premiers enseignements que recevait chaque aîné depuis la mort d’Eradored. Son père lui enseigna, dans la douleur et le sang, les arts de la guerre, le combat à la lance. De cet enseignement, Yrreraent garde de nombreuses cicatrices qui bardent son corps comme autant de preuve de l’âpreté des coups qu’il reçut alors. Sa mère lui appris tout ce qu’un bon descendant de l’Érudite se devait de savoir sur la façon dont un noble se devait de vivre. Un ecclésiaste, son oncle, lui appris les fondements du culte du très Sévère. Ainsi à 10 cycles connaissaient ils par cœur les différents enseignements de Keldar, savaient parfaitement sa place dans la société et comment il devait se comporter, et surprenait jusqu’à son propre père, le remplissant de fierté, par sa précocité dans le maniement de la lance. Du monde extérieur, il ne connaissait rien si ce n’est qu’il fallait mépriser le plébéien et tout faire pour tuer l’hérétique kohrien qu’il prenait pour un monstre barbare, poilu et assoiffé du sang pur du noble et pieu ithorien. Il n’était jamais sorti du manoir, sa vie, régulière comme une horloge, étant emplis des leçons qu’on lui donnait.

Alors qu’il eut 15 cycles, il surpassait son père à la joute et pouvait s’enorgueillir d’une renommée naissante après quelques victoires dans différents tournois qui étaient donnés à Kival la Sainte pour les fils de noblesse. Il fut donc décidé pour lui qu’il était grand temps de se marier, afin de donner un nouvel aîné au plus vite à la lignée, pour que le sang noble d’Ylnalaën perdure à travers les âges toujours auréolé de gloire et pour, fois cela fait, qu’il puisse rejoindre la garnison de la capitale en tant que chevalier. Un mariage fut donc arrangé avec une autre noble famille et pour le jour de son 17eme cycle, l’alliance fut scellée par une somptueuse cérémonie. Il fallut 2 cycles pour qu’enfin il ait un fils, Eradored, un nom très prisé pour les aînés. Par deux fois auparavant, sa femme fit fausse couche d’un mâle et d’une fille. Il entra donc en 1534 dans la garnison de Kival et devint l’un des cavaliers les plus valeureux de sa brigade. Il fit preuve de bravoure et d’une dévotion sans faille à sa hiérarchie partout où il était affecté. Ainsi fut il nommé second du grand chevalier de Kival après avoir combattu à Angelune contre une horde de non vivants, embrochant inlassablement les corps sans vie sur la pointe de sa lance. Toutefois, et à son grand désarroi, il n’était que trop rarement affecté à la grande muraille et les rares fois où il avait été à Blancastel, il n’avait eu droit qu’à de légères escarmouches avec des patrouilles impériales.


Le soldat d’Ylnalaën

Toutefois les choses changèrent rapidement à l’orée de la chute d’Ithoria. Les combats à la muraille se faisaient plus fréquents et plus violents à chaque fois et la Couronne décida d’une attaque surprise sur Delnam, acte dangereux et glorieux qui ferait comprendre à l’hérétique ennemi qu’il devait s’attendre à bien pire s’il continuait à s’écraser vainement contre les défenseurs du mur Ithorien. Ainsi Yrreraent et sa cavalerie rejoignirent Blancastel à nouveau en escortant les valeureux qui allaient s’attaquer à la cité impériale. Il les enviait secrètement et aurait aimé être reconnu comme l’un de Ses Templiers, lui qui n’était toujours qu’un chevalier peu connu. Lui et ses hommes regardèrent donc partir la mission alors qu’ils s’arrêtèrent à Blancastel, où ils étaient maintenant affectés en renfort des troupes de la cité frontière. Ils s’acquittèrent des tâches peu gratifiantes qu’on avait bien voulu leur confier, regrettant de n’être resté à Kival la magnifique. Ils s’ennuyèrent jusqu’à ce que, pour l’inauguration de l’arène des Rois un tournoi regroupant les meilleurs soldats du royaume ne fut donné par l’Avatar Wulf Valbise. Yrreraent sorti vainqueur in extremis des joutes, manquant de perdre, comble de la honte, contre un cavalier issu du petit peuple. C’est grâce à cette victoire qu’il fut remarqué par l’homme qui allait changer sa vie future, Kaareron de Sigyll, qui fut impressionné par la témérité et la hargne de ce cavalier imposant aux nobles couleurs.

Mais la liesse fut de courte durée, et le tournoi dut s’arrêter avant son deuxième jour, les sentinelles à la muraille ayant aperçu d’importants mouvements de troupes ennemies de l’autre côté du no man’s land. La bataille approchée et tous avaient envie d’en découdre contre l’hérétique ennemie. L’histoire ne se déroula pas totalement comme les soldats du royaume l’avait pensé au départ et bientôt Blancastel et l’arène tombait aux mains souillées des hérétiques impériaux. Yrreraent et ses hommes avaient fait tout ce qu’ils pouvaient mais en dépit d’une organisation et d’une rigueur supérieure, la Sainte Armée ne put résister aux assauts innombrables de la masse grouillante qui était venu les combattre, mercenaires, mages confédérés et soldats impériaux.

Le Commandeur des Armées, Velnarian, un soldat reconnu et intrépide, fut alors évincé, tombé en disgrâce pour ses défaites et remplacé par Le De Sigyll. Rapidement, le nouveau commandeur reprit les choses en main et stabilisa les fronts aux alentours de l’arène, du pont d’Angelune et de la croisée des chemins. C’est à l’arène que les deux hommes se retrouvèrent. Yrreraent fut ébloui par la sérénité qui se dégageait du nouveau commandeur de toutes les armées, qui étaient venu avec les Templiers et le reste de la garnison de Kival à la rencontre d’une troupe elfe expérimentée, menée par le héros Laurelian. Les deux commandants avaient décidés de reprendre Blancastel en contournant toutes les positions ennemies par le sud. Mais ils n’eurent jamais l’occasion de mettre leur plan en œuvre, et rapidement une impressionnante bataille se mit en place pour le contrôle de l’arène des Rois. Profitant du trépas du Grand Chevalier de Kival dont il était le second, Yrreraent fut nommé comme son remplaçant par le Commandeur de Sigyll, juste avant que ce dernier ne périsse à son tour sous les coups d’un orc immense. Keldar ramena à la vie le Commandeur, qui revint rapidement au front, juste à temps pour voire la trêve se mettre en place. Yrreraent décida alors de ne plus jamais quitter cet homme, lui jurant une obéissance sans faille. C’était le début d’une nouvelle aventure pour lui, car à nouveau, il fut honoré d’une nouvelle promotion et devint l’un des Templiers d’Ithoria sous le commandement d’Ereinion.

Alors que les soldats pansaient leurs plaies et les brisures de leur matériel, pendant qu’était décidé des termes de la paix en haut lieu, Yrreraent reçu une bien cruelle missive, lui indiquant que de tous les d’Ylnalaën qui étaient parti au combat, il était le dernier en vie. Son père était mort quelques jours auparavant dans d’atroces souffrances, après une longue agonie, des blessures qu’il reçut aux premiers jours de la bataille. Le nouveau maître de la maison d’Ylnalaën était abattu de la perte de ceux de son sang et alors qu’il s’adonnait à sa première nuit de deuil, il entendit l’appel de l’Oracle, appel auquel il répondit sans hésiter. Ithoria venait de tomber et le Royaume de Keldar de naître. Et son destin était de suivre son Commandeur dans ses contrées nouvelles.