La vie de tout fidèle de Keldar est marquée par de nombreux rituel afin de toujours préserver les liens unissant le Juste et son serviteur. Tous traitent de la gloire de Keldar, hiérarchise la société de la Justice, expriment la reconnaissance de tout un peuple envers le Juste des Justes. Parmi ceux-ci le dernier marque la fin de la vie d'un Keldarien, et sert à préparer l'âme du mort vers son dernier jugement, le Jugement Divin, présidé par Keldar en personne comme le soulignent les Croyances Mortuaires keldariennes.
Ce rituel, communément appelé cérémonie mortuaire, est présent sous deux formes dans la vie du Royaume. La première, l'incinération est généralisée à l'échelle du Royaume et s'avère être la version qui attend sans distinction tout Keldarien. La seconde au contraire n'est réalisée que dans de très rares cas et marque la reconnaissance de tout un peuple, de tout un royaume, pour le défunt qui est par ce rituel reconnu comme un élu de Keldar, un saint parmi les siens, ayant prodigué de grands biens et fait de grandes choses. Il s'agit de l'inhumation. Il est dit que les keldariens inhumés se releveront pour rejoindre Keldar dans l'Ultime bataille contre la non vie.
Toutefois, bien que ces deux cérémonies divergent dans leurs tenues, on retrouve une préparation similaire à chaque fois.
Les derniers pas du croyant
La confession est un acte majeur et fréquent de la vie de tout fidèle, sensé purifier l'âme du croyant afin de lui permettre de continuer à vivre, déchargé du poids de ses fautes, le coeur allégé afin de toujours mieux servir le Juste. Cependant il n'ait que rarement octroyé une confession au mourant.
En effet, le fidèle agonisant s'apprête à recevoir le Jugement de Keldar, sa dernière confession sera donc acceptée par le Juge Suprême devant Sa Sainte Balance. En comparaison, la confession reçut par un prêtre est bien futile. Si bien qu'il apparaît souvent comme déplacé de demander une ultime confession, confession qui n'est d'ailleurs pas toujours acceptée par les prêtres. Et de fait, cette ultime confession n'aidera en rien l'homme ou la femme à vivre puisque l'appel de Keldar l'emportera bientôt, au contraire, en signe de sa piété il remettra ses aveux au Divin Juge Lui-même. De plus il apparaît souvent comme inégalitaire d'accorder une confession alors que des hommes mourant au combat se la voient refusée par leur mort précoce.
De même nul n'est autorisé à aider un mourant à rejoindre plus rapidement le Juste. Auquel cas il s'agit davantage d'un meurtre car nul ne peut choisir de différer l'heure de la mort, choisie par Keldar si elle apparait comme inévitable. De même que nul ne se dit d'en faire la demande. En tant que fidèle de Keldar le mourant a le devoir d'accepter sa mort religieusement et sereinement, toute autre attitude révélerai une âme faible et sans doute corrompue. Car aucun juste n'a à craindre Keldar s'il vécut sa vie dans le respect de Ses enseignements.
La préparation du corps
Avant toute cérémonie mortuaire au sein d'un temple de Keldar, le corps du défunt est nettoyé et habillé par les prêtres pour son dernier voyage. On le revêt d'une longue tunique blanche et or, ceinte à la taille par une cordelette tressée de fils d'or. Puis on lui couvre les yeux au moyen d'un fin bandeau noir et or. La fine tunique représente l'humilité qu'il sied d'avoir devant le Dieu de toute Justice. Le bandeau noir aveuglant l'âme symbolise le fait que tout véritable fidèle n'a nul besoin de voir Sa Lumière Divine pour trouver son chemin vers Keldar.
Ainsi vêtu et les yeux bandés, le Keldarien est prêt pour son ultime voyage.
Ibn Khaloum
