Ranewën, la Sublime.
Par quelque porte qu’on y entre, on y est accueilli par la paisible ambiance d’une cité pleine de vie, ou chacun vaque à ses affaires avec affabilité, sous le regard bienveillant mais attentif des sentinelles, omniprésentes.
Construite au ras du sol, la Sublime, quoique typiquement elfique dans sa conception et ses décorations, ne compte que peu de bâtiments dans les arbres contrairement aux autres cités elfes.
L'Arcoa Aradan ( le palais royal ) est un lieu fermé, peu d'individus purent jamais contempler ses merveilles Pour ainsi dire, les plus grands du Royaume, les membres de la Cour eux-mêmes, ne peuvent parcourir en toute liberté l'édifice s'élevant en maintes tourelles étincelantes vers les cieux, s'enfonçant profondément au sein de la terre, préservant tout à la fois la vie privée de la famille royale régnante, le repos de ses prédécesseurs et nombre de secrets et trésors des temps anciens.
Le couronnement d’un Aryon et ses funérailles se déroulent toujours en un lieu hautement mystique pour la famille royale, sous le regard du peuple elfique. C’est d’ailleurs en ces deux seules occasions que le Palais Royal ouvre ses portes, permet aux Quendi d’approcher les Aldar Onóni, Atarorni jumeaux – arbres rois – qui se dressent au cœur du sanctuaire accueillant les dépouilles des Aryons. Ils sont dénommés ainsi eu égard à leur grande ressemblance et au fait que leurs troncs s’enlacent l’un l’autre, que leurs feuillages s’épousent mutuellement.
Selon la légende, ces arbres accueilleraient les esprits de Lomion et Erenthial, les deux corps royaux reposant sous leurs racines millénaires.
Gigantesque édifice, il est construit au milieu d'arbres géants et posé sur un lac aux eaux de saphir pures et claires. Telle une fleur de fines dentelles de pierre et de verre, le palais est d’une exquise finesse, éthérée et ciselée, et ne s’ouvre que pour quelques rares privilégiés .
De ses jardins, et de ses tours, se dégagent aux yeux des promeneurs, l’ultime harmonie de la nature et des Quendi, sublimée dans un savant mariage de pierre blanche, ivoirine, parfois verdoyante ou azurée et de plantes luxuriantes, que créa Galdamir, l’Architecte royal.
La Nieninquë, ou "Larme Blanche", source cristalline, coule dans le Palais, à jamais chantonnant au sein des nombreux canaux et fontaines de marbre blanc sillonnant, parant parcs et intérieurs.
Dans la partie la plus ancienne du Palais, se dresse le présent du culte de Galmaniel Aradan depuis maintenant plus de 2500 cycles. Son tronc sans nervures, à l’écorce presque lissée par le temps, est d’un blanc d’opale tandis que sa ramure se pare en majorité de tons allant de l’ivoire à la nacre. Les veinules des feuilles verdoyantes sont d’argent, rendant visible l’écoulement d’une sève blanchâtre.
Une légende veut qu'une roseraie aux fleurs éternelles prospère au cœur des appartements royaux, dans l'un des parcs couverts du Palais. Cette roseraie daterait de la fondation de la Dynastie Aradan, par l'union de Lómion et Erenthial, vraisemblablement née par la seule volonté de la nature elle-même, hommage au couple royal dont les descendants se destineraient à jamais au service du divin. Il est dit qui plus est que les roses qui parent ce parc, aux pétales d'une absolue beauté, égrainant par de multiples coloris les saisons, perdureront jusqu'à ce que le dernier enfant des Aradan rejoigne ses pairs.
Les rues sont gaies et animées, quelque soit la saison et dès le retour des beaux jours, dans les rues commerçantes, les boutiques débordent sur le plancher elfique, offrant aux regards des étales colorés et artistiquement agencés, présentant les produits que proposent les artisans.
On y croise fort peu d’étrangers, et il y bruisse des conversations posées dès que le soleil brille.
Que ce soit pour passer commande, décrire l’ouvrage qu’on désire, ou même marchander, tout se fait posément, sans colère et sans hâte.
Cinq des six cultes, y sont représentés par de superbes temples, Galmaniel au sud ouest, Shadaliel au nord est, Lorikiel au sud est, Ulmidiel et sa Bibliothèque au nord , et tout près du palais, comme son rôle de protecteur le lui commande, Eduniel veille aussi.
Superbe bâtiment ,au nord de la cité, le théâtre accueille artistes et spectacles pour le plaisir de tous. Créations divinement inspirées par Lorikiel ou traditionnelles légendes, chaque spectacle est un ravissement que chacun, petit ou grand, s’empresse de venir suivre.
Non loin de la, tintant et jetant alentours, mille étincelles, la forge et son bavard forgeron proposent leurs services de créations et de réparation.
La mairie se tient quant a elle au sud-est de la cité . Grand bâtiment rectangulaire, entourant un jardin intérieur, elle est tout a la fois caserne de la Garde de la cité, lieu de détention et centre administratif de la Sublime, c’est le cœur de la ville pour tout ce qui concerne sa vie laïque. Le tribunal se trouve juste à coté au sein d’un paisible jardin et il s’y gère les affaires requerrant l’intervention des rédempteurs.
Non loin de là, se tient la banque de la Sublime , encadrée de la taverne «l’elfique » et de l’armurerie de Miltor.
Le tout se trouve harmonieusement enchâssé dans les parcs et jardins qui sont artistiquement entretenus par les jardiniers de la cité, tandis que chaque habitant s’ingénie à faire de son logis, par sa façade et de son jardin une rose de plus, au délicat tableau que compose la cité.