L’histoire d’ Ilchantus est connue car liée à l’histoire de l’ordre des paladins de Keldar.
Ce fidèle parmi les fidèles était proche d’Ithor même durant les heures les plus sombres des croyants en Keldar sur Ideo.
On raconte qu’il aurait été forgeron dans un village proche de Kival, il y rencontra un homme qui lui demanda de créer une arme magnifique et d’y graver une balance ainsi qu’une phrase qu’il disait sacrée. Cet homme resta avec Ilchantus durant son travail et lui parla de sa vie, de ses espoirs et de sa croyance. Pendant la semaine qu’il fallut pour forger cette arme, cet homme qui s’appelait Ithor lui expliqua les préceptes de son dieu et Ilchantus y fut irrémédiablement attiré. On ne sait pas si c’est le charisme d’Ithor ou la force des préceptes de Keldar qui attirèrent le forgeron, mais il devint un des plus fervents adeptes de Keldar.
Il abandonna sa forge, son village, sa famille et partit avec son guide pour faire connaître la parole du Juste au reste de la population. Bien que beaucoup de personnes furent touchées par les préceptes qu’Ithor et ses suivants annonçaient, une lourde répression fut menée contre les premiers Keldariens et seule une poignée de croyants put alors se cacher dans les montagnes de l’Est. Il y apprit à devenir un fervent Keldarien à travers ses préceptes, sa magie et y découvrit un don qu’il avait en lui ou que Keldar lui offrit pour sa foi. Ilchantus arrivait à transmettre tout son amour pour son Dieu et toute sa foi aux creations qu’il forgeait.
A la demande d'Ithor, Ilchantus crea les armes et armures pour les futurs paladin. Les œuvres d'Ilchantus étaient plus résistantes, plus légères et plus affilées. Ithor demanda d’enseigner son art à des disciples, un art qu’il nomma « La Bénédiction ». Ilchantus, bien que bon enseignant, n’arrivait pas à transmettre toute la puissance de son art, et lui seul pouvait forger et bénir en même temps. Ses disciples maîtrisèrent à leur tour l’art de « La Bénédiction » mais à un niveau considéré comme mineur par Ilchantus.
La vie était difficile dans ces montagnes, vivre caché et devoir vivre dans des campements de fortune mal protégés des intempéries, se défendre des gens qui n’acceptaient pas son dieu. Mais les fidèles d’Ithor ne cessaient pas de croître et bientôt plusieurs centaines de personnes furent autour de lui. C’est alors qu’Ithor intronisa les cent croyants choisis par Keldar, ils furent nommés « Paladins de Keldar ». Ithor s’adressa alors à ses paladins et leur annonça qu’un fléau menaçait l’humanité et qu’il était de leur devoir de le détruire. Aidé de ses disciples, Ilchantus bénit les armes de ses frères en prévision de ce conflit.
La suite est connue de tous. La victoire sur les deux fois nés, le sacre d’Ithor et la création du Saint Royaume d’Ithoria.
Ilchantus s’installa à Angelune, une ville côtière proche des marais et y créa sa famille. On raconte qu’il trouva l’amour dans cette ville dès son premier pas sur le pavé de la cité côtière. Une jeune vendeuse de poisson se trouvait près de la porte Sud du rempart quand Ilchantus arriva en ville. Il tomba directement sous le charme de la jeune pucelle mais celle-ci n’osait regarder le Saint-Paladin de part le prestige l’auréolant. Ce dernier courtisa la jeune femme durant des semaines et du prouver à la jeune femme qu’elle n’était pas indigne d’être sa femme. Sa simplicité et sa modestie s’est transmise dans sa lignée et l’on raconte que la devise des d’Ilchant, « Foi et Devoir » viendrait de cette époque.
Mais le Grand Prêtre avait encore besoin de lui, et Ilchantus partit dans les marais avec l’armée pour la Croisade de Forgeciel. Il était parmi les 14 survivants de la troupe et fut tué afin d’abréger ses souffrances. Amené à Kival, il y fut enterré avec ses frères lors d’une cérémonie célébrée par le Roi en personne.
Les armes d’Ilchantus et de sa famille sont donc devenues très célèbres pour leur grande qualité mais aussi pour l’amour porté aux lames par « les forgerons des Âmes », un amour si fort que chaque lame forgée est baptisé par un rituel du Keldarien.
Seuls les descendants directs d’Ilchantus savent encore forger et bénir les lames en même temps. Cette symbiose entre la foi, le métal et le forgeron permet encore aux d’Ilchant de nommer les lames qu’ils ont forgé.
Galudric
